Le procès de douze hommes jugés pour avoir prostitué seize jeunes filles, dont onze mineures âgées de 14 à 17 ans au moment des faits en 2015 et 2016, a démarré ce lundi 25 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Un procès du sordide ordinaire
Les prévenus, pour la plupart âgés de 22 et 23 ans, sont poursuivis pour proxénétisme aggravé.
Côté "parties civiles" trois associations, mais peu de victimes. Par peur des représailles, seules deux jeunes femmes se sont constituées partie civile. Une seule devrait témoigner lors de ce procès qui doit se terminer le 3 juillet.
"On a eu des actes d'intimidation dans ce dossier", a expliqué le procureur en début d'audience.
"Depuis quelques années, aux côtés des réseaux criminels étrangers de traite d'êtres humains, les affaires portant sur des faits de proxénétisme des cités se multiplient", alertait il y a quelques jours la procureure générale de la cour d'appel de Paris Catherine Champrenault dans les colonnes du Parisien. "L'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) a noté de très fortes augmentations de la prostitution des mineurs depuis 2014".
La procureure générale ajoutait même cette terrible analyse de professionnelle lucide "Cette prostitution procède à la fois d'une avidité pour l'argent et d'une banalisation à l'extrême de l'acte sexuel exacerbée par l'explosion de la pornographie".